Rapport de l'ASN 2018

NORMANDIE LE PANORAMA RÉGIONAL DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Flamanville en matière de sûreté nucléaire, de radiopro‑ tection et de protection de l’environnement rejoignent glo‑ balement l’appréciation générale portée sur EDF. L’ASN a néanmoins relevé en 2018, au cours de son contrôle de l’arrêt de réacteur, diverses insuffisances tendant à tra‑ duire le fait qu’un renforcement du management de la sûreté est nécessaire pour le suivi des arrêts. L’ASN estime que la qualité des dossiers de demande d’autorisation doit également être améliorée et leur transmission davantage anticipée. Concernant la visite décennale qui a eu lieu sur le réacteur 1, l’ASN considère que la préparation et le suivi des travaux et des opérations de maintenance doivent être sensible‑ ment améliorés. L’ASN estime que l’exploitant doit égale‑ ment améliorer le suivi du processus de redémarrage du réacteur lui permettant d’assurer le respect du référentiel de sûreté. L’ASN estime enfin que les contrôles internes sur les activités réalisées doivent être améliorés. Concernant l’exploitation et la conduite des réacteurs, l’ASN considère que les performances du site sont globalement satisfaisantes mais que les efforts menés doivent être pour‑ suivis pour l’analyse des essais périodiques. Enmatière de radioprotection, l’ASN considère que l’organi‑ sationmise en place est satisfaisante lors du fonctionnement des réacteurs. Il conviendrait cependant d’améliorer, lors des arrêts de réacteur, la gestion des accès en zone orange et la surveillance des personnels en contrat à durée déterminée ou intérimaires, ainsi que la maîtrise des conditions d’entre‑ posage de matériels contaminés. En matière de protection de l’environnement, l’ASN consi‑ dère que l’organisation mise en place pour la gestion des rejets et des déchets est satisfaisante. La gestion des déchets pendant les arrêts de réacteur doit cependant être encore améliorée. Centrale nucléaire de Paluel La centrale nucléaire de Paluel , exploitée par EDF dans le département de la Seine‑Maritime, dans la commune de Paluel à 30 km au sud‑ouest de Dieppe, est constituée de quatre réacteurs à eau sous pression d’une puissance de 1 300 MWe chacun, mis en service entre 1984 et 1986. Les réacteurs 1, 2, 3 et 4 constituent respectivement les INB 103, 104, 114 et 115. Le site dispose d’une des bases régionales de la Force d’action rapide du nucléaire (FARN), force spéciale d’intervention créée en 2011 par EDF, à la suite de l’accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima. Son objectif est d’intervenir, en situation pré-accidentelle ou accidentelle, sur n’importe quelle centrale nucléaire en France, en apportant des renforts humains et des moyens matériels de secours. L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Paluel en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection rejoignent globalement l’appréciation géné‑ rale portée sur EDF et que les performances sont plus satis‑ faisantes pour la protection de l’environnement. Concernant l’exploitation et la conduite des réacteurs, l’ASN considère que les performances du site sont globale‑ ment satisfaisantes, même si la programmation des essais périodiques doit être réalisée de manière plus rigoureuse, notamment lors des arrêts de réacteur. L’ASN estime qu’il conviendrait d’améliorer la gestion des inhibitions de la détection incendie et la qualité des analyses de risque lors des interventions. Enfin, l’ASN estime nécessaire de pour‑ suivre l’amélioration de la rigueur relative à la préparation et au contrôle des activités de maintenance. Concernant le réacteur 2, la visite décennale débutée enmai 2015 s’est terminée en juillet 2018. L’ASN considère que les opérations de réparation sur les équipements impactés par la chute du générateur de vapeur en 2016 ont été réalisées de manière satisfaisante. Le réacteur 2 est le premier du palier 1 300 MWe pour lequel EDF a procédé au remplacement des générateurs de vapeur. L’ASN considère que les opérations de requalification menées, dont l’épreuve hydraulique du circuit primaire principal, ont été réalisées de manière satis‑ faisante. Enfin, l’ASN a contrôlé la résorption des diverses dif‑ ficultés matérielles lors du redémarrage du réacteur arrêté depuis plus de trois ans. Concernant le réacteur 3, l’ASN considère que cet arrêt s’est déroulé de façon globalement satisfaisante, même si sa durée s’est allongée compte tenu d’un aléa rencontré au niveau du couvercle de la cuve du réacteur. L’ASN relève éga‑ lement qu’il conviendrait d’améliorer la prise en compte de l’évolution de la corrosion sur les équipements situés à l’ex‑ térieur des bâtiments. En matière de radioprotection, l’ASN considère que l’orga‑ nisation mise en place est satisfaisante lors du fonctionne‑ ment des réacteurs. Il conviendrait cependant d’améliorer, lors des arrêts de réacteur, la gestion des entrées en zone contrôlée et lamaîtrise du risque de contamination. Plusieurs événements significatifs traduisent un manque de culture de radioprotection de certains intervenants. Enmatière de protection de l’environnement, l’ASN considère que l’organisationmise en place pour la gestion des rejets et des déchets est satisfaisante. Le site a fait en 2018 un effort significatif pour améliorer l’étanchéité de ses groupes frigo‑ rigènes. La gestion des entreposages des déchets radioactifs dans le bâtiment dédié doit par contre être encore améliorée. Centrale nucléaire de Penly La centrale nucléaire de Penly , exploitée par EDF dans le département de la Seine‑Maritime, dans la commune de Penly à 15 km au nord‑est de Dieppe, est constituée de deux réacteurs à eau sous pression d’une puissance de 1 300 MWe chacun, mis en service entre 1990 et 1992. Le réacteur 1 constitue l’INB 136, le réacteur 2 l’INB 140. Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2018  63

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