Rapport de l'ASN 2018

L’ASN a autorisé, début 2009, la mise en service de l’unité Sud, composée de huit modules, puis, en 2013, de l’unité Nord, com- posée de six modules, dont les deux premiers sont prévus pour enrichir de l’uranium issu du traitement de combustibles usés. L’ASN a autorisé en 2014 la mise en service de l’atelier support. L’enrichissement d’uranium issu du retraitement, qui est soumis à autorisation préalable de l’ASN, n’est pas mis en œuvre. • L’installation Atlas – INB 176 L’installation Atlas a pour fonction : ∙ ∙ la réalisation d’analyses physico‑chimiques et radiochimiques industrielles ; ∙ ∙ le suivi des rejets liquides et atmosphériques et la surveillance de l’environnement des installations du Tricastin. Ce laboratoire répond aux exigences de sûreté les plus récentes. Ainsi, le bâtiment choisi pour l’implantation d’Atlas est plus robuste aux agressions externes que les bâtiments où étaient implantés les laboratoires qu’il remplace. L’ASN a autorisé le 7 mars 2017 la mise en service d’Atlas. Après validation des essais de démarrage, Orano a démarré en 2018 le fonctionne- ment de deux des trois bancs d’analyse infrarouge et des bancs de sous‑échantillonnage d’UF 6 . Conformément à l’autorisation de mise en service, Orano a réalisé une synthèse des essais de démarrage, un bilan de l’expérience d’exploitation acquise et mis à jour son référentiel de sûreté en 2018. • L’installation dite «Parcs uranifères du Tricastin» – INB 178 À la suite du déclassement d’une partie de l’INBS de Pierrelatte par décision du Premier ministre, l’INB 178, dite « Parcs ura- nifères du Tricastin », a été créée. Cette installation regroupe des parcs d’entreposage d’uranium, ainsi que les nouveaux locaux de gestion de crise de la plateforme. L’ASN a enregistré cette installation en décembre 2016. • L’installation P35 – INB 179 Dans la continuité du processus de déclassement de l’INBS de Pierrelatte par décision du Premier ministre , l’INB 179, dite « P35 » a été créée. Cette installation regroupe dix bâtiments d’entreposage d’uranium. L’ASN a enregistré cette installation en janvier 2018. 1.2  ̶  Fabrication du combustible La fabrication du combustible pour les réacteurs électro­ nucléaires nécessite de transformer l’UF 6  en poudre d’oxyde d’uranium. Les pastilles fabriquées à partir de cette poudre dans l’usine Framatome de Romans‑sur‑Isère, dite « FBFC » (INB 98), sont placées dans des gaines métalliques en zirconium pour constituer les crayons de combustible, ensuite réunis pour for- mer les assemblages. Les combustibles utilisés dans les réacteurs expérimentaux sont plus variés, certains d’entre eux utilisent, par exemple, de l’uranium très enrichi sous forme métallique. Ces combustibles sont fabriqués dans l’usine Framatome de Romans‑sur‑Isère appelée Cerca   (INB 63). Le combustible MOX, constitué d’un mélange d’oxydes d’uranium appauvri et de plutonium, est fabriqué dans l’INB 151 Melox , exploitée par Orano Cycle et située sur le site nucléaire de Marcoule. 1.3  ̶  Aval du cycle du combustible – retraitement • Les usines de retraitement Orano Cycle de La Hague en fonctionnement Les usines de La Hague, destinées au traitement des assem- blages de combustibles usés dans les réacteurs nucléaires, sont exploitées par Orano Cycle. La mise en service des différents ateliers des usines UP3-A (INB 116) et UP2‑800   (INB 117) et de la station de traitement des effluents STE3   (INB 118) s’est déroulée de 1986 (réception et entreposage des assemblages combustibles usés) à 2002 (atelier de traitement du plutonium R4), avec la mise en service de la majorité des ateliers de procédé en 1989‑1990. Les décrets du 10 janvier 2003   fixent la capacité individuelle de traitement de chacune des deux usines à 1 000 tonnes par an, comptées en quantité d’uranium et de plutonium contenus dans les assemblages combustibles avant irradiation (passage en réacteur) et limitent la capacité totale des deux usines à 1 700 tonnes par an. Les limites et conditions de rejet et de prélèvement d’eau du site sont définies par deux décisions de l’ASN du 22 décembre 2015 ( décision n° 2015-DC-0535 et décision n°2015-DC-0536 ) . • Les opérations réalisées dans les usines Les usines de retraitement comprennent plusieurs unités indus- trielles, chacune destinée à une opération particulière. On distingue ainsi les installations de réception et d’entreposage des assemblages de combustibles usés, de cisaillage et de dis- solution de ceux‑ci, de séparation chimique des produits de fis- sion, de l’uranium et du plutonium, de purification de l’uranium et du plutonium et de traitement des effluents, ainsi que de conditionnement des déchets. À leur arrivée dans les usines, les assemblages de combustibles usés disposés dans leurs emballages de transport sont déchargés soit sous eau en piscine, soit à sec en cellule blindée étanche. Les assemblages sont alors entreposés dans des piscines pour refroidissement. Les assemblages sont ensuite cisaillés et dissous dans l’acide nitrique afin de séparer les morceaux de gaine métallique du combustible nucléaire usé. Les morceaux de gaine, insolubles dans l’acide nitrique, sont évacués du dissolveur, rincés à l’acide puis à l’eau et transférés vers une unité de compactage et de conditionnement. La solution d’acide nitrique comprenant les substances radio­ actives dissoutes est ensuite traitée afin d’en extraire l’uranium et le plutonium, et d’y laisser les produits de fission et les autres éléments transuraniens. Site du Tricastin ex‑Comurhex GB II TU5 et W ex‑Socatri Parcs uranifères du Tricastin P35 Atlas Établissement de Romans-sur-Isère FBFC Cerca Site de Malvési ex‑Comurhex Site de Marcoule Melox Établissement de La Hague UP3 UP2‑800 STE3 Installations du cycle du combustible en fonctionnement et en démantèlement Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2018  321 11 – LES INSTALLATIONS DU CYCLE DU COMBUSTIBLE NUCLÉAIRE 11

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