Rapport de l'ASN 2018

1.2  ̶  Les utilisations des sources radioactives non scellées Les principaux radionucléides utilisés sous forme de sources non scellées dans les applications non médicales sont le phosphore-32 ou 33, le carbone-14, le soufre-35, le chrome-51, l’iode-125 et le tritium. Ils sont notamment employés dans le secteur de la recherche et les établissements pharmaceutiques. Ils sont un outil puissant d’investigation en biologie cellulaire et moléculaire. L’utilisation de traceurs radioactifs incorporés à des molécules est très courante en recherche biologique. Quelques utilisations sont relevées dans le milieu industriel, comme traceurs ou à des fins d’étalonnage ou d’enseignement. Les sources non scellées servent de traceurs pour des mesures d’usure, de recherche de fuites, de frottement, de construction de modèles hydrodynamiques, ainsi qu’en hydrologie. Le nombre d’établissements autorisés à utiliser des sources non scellées au 31 décembre 2018 est de 724. Le graphique 2 précise le nombre d’établissements autorisés à mettre en œuvre des sources radioactives non scellées dans les applications recensées ces cinq dernières années. 1.3  ̶  Les utilisations des appareils électriques émettant des rayonnements ionisants 1.3.1  –  Les principales applications industrielles Dans l’industrie, les appareils électriques émettant des rayon‑ nements ionisants sont utilisés principalement dans le domaine du contrôle non destructif, où ils se substituent à des dispositifs qui contiennent des sources radioactives. Le graphique 3 précise le nombre d’établissements autorisés à mettre en œuvre des appareils électriques générant des rayonnements ionisants dans les applications recensées. Il illustre la diversité de ces applications et leur évolution durant les cinq dernières années. Cette évolution est étroitement liée aux modifications réglementaires qui ont progressivement mis en place un nouveau régime d’autorisation ou de déclaration pour l’utilisation de ces appareils. À ce jour, la régularisation de la situation des professionnels concernés est très largement engagée dans de nombreux secteurs d’activité. Les appareils électriques émettant des rayonnements ionisants sont principalement des générateurs de rayons X. Ils sont utilisés dans l’industrie, pour des analyses structurales non destructives (techniques d’analyse comme la tomographie, la diffractométrie appelée aussi radio‑cristallométrie…), les vérifications de la qualité des cordons de soudure ou le contrôle de la fatigue des matériaux (notamment en aéronautique). Ces appareils, fonctionnant sur le principe d’atténuation des rayons X, sont également utilisés comme jauges industrielles (mesure de remplissage de fûts, mesure d’épaisseur…), pour le contrôle de conteneurs de marchandises ou de bagages, et également pour la détection de corps étrangers dans les produits alimentaires. L’augmentation des types d’appareils disponibles sur le marché s’explique notamment par le fait qu’ils se substituent, lorsque c’est possible, aux appareils contenant des sources radioactives. Les avantages procurés par cette technologie en matière de radioprotection sont notamment liés à l’absence totale de rayonnements ionisants lorsque le matériel n’est pas utilisé. Leur utilisation, en revanche, conduit à des niveaux d’exposition des travailleurs qui sont tout à fait comparables à ceux dus à l’utilisation d’appareils à source radioactive. • Le contrôle de bagages Que ce soit pour une vérification systématique des bagages ou pour déterminer le contenu de colis suspects, les rayonnements ionisants sont utilisés en permanence lors des contrôles de sécurité. Les plus petits et les plus répandus de ces appareils sont installés aux postes d’inspections et de filtrages des aéroports, dans les musées, à l’entrée de certains bâtiments… Les appareils dont la section du tunnel est plus importante sont utilisés pour le contrôle des bagages de grande taille et le contrôle de bagages en soute dans les aéroports, mais également lors des contrôles du fret aérien. Cette gamme d’appareils est complétée par des tomographes, qui permettent d’obtenir une série d’images en coupe de l’objet examiné. La limitation de la zone d’irradiation à l’intérieur de ces appa‑ reils est matérialisée parfois par des portes mais le plus souvent seulement par un ou plusieurs rideaux plombés. • Les scanners corporels à rayons X Cette application est présentée à titre indicatif, puisque l’utilisation de scanners à rayons X sur les personnes pour des contrôles de sécurité est interdite en France (en application de l ’ article L. 1333‑18 du code de la santé publique ) . Certaines expérimentations ont été menées en France avec des technologies d’imagerie non ionisantes (ondes millimétriques). Utilisation des sources radioactives non scellées 0 100 200 300 400 500 600 700 800 Recherche Utilisation de traceurs Étalonnage Enseignement 2014 2015 2016 2017 2018 Nombre d’établissements autorisés Graphique 2 234  Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2018 08 – LES SOURCES DE RAYONNEMENTS IONISANTS ET LES UTILISATIONS INDUSTRIELLES, VÉTÉRINAIRES ET EN RECHERCHE DE CES SOURCES

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