Rapport de l'ASN 2018

Environ 160 autorisations ont été délivrées par les divisions de l’ASN en 2018. Il s’agissait notamment de changements de caméras ou d’extension de l’autorisation pour permettre l’usage de nouveaux radionucléides. • Les pharmacies à usage interne Lorsqu’une pharmacie à usage interne (PUI) est autorisée dans un établissement de santé, le local de préparation des médica- ments radiopharmaceutiques au sein du service de médecine nucléaire, appelé « radiopharmacie », fait partie de la PUI. Cent vingt‑huit radiopharmacies sont dénombrées parmi les 236 uni- tés de médecine nucléaire dans les établissements publics de santé et les établissements de santé privés d’intérêt collectif, tels que les centres de lutte contre le cancer. Le radiopharma- cien a principalement en charge la gestion du circuit du médi- cament radiopharmaceutique (approvisionnement, détention, préparation, contrôle, dispensation et traçabilité) ainsi que la qualité de sa préparation. Il peut être secondé par des prépa- rateurs en pharmacie hospitalière ou des manipulateurs en électroradiologie. • Les équipements Outre les caméras utilisées dans les unités de médecine nucléaire (graphique 9), environ 400 enceintes radioprotégées sont installées dans les services, réparties pour moitié en « basse énergie » (1 à 2 par service) et en « haute énergie » (1 à 6 par service). Sont également utilisés près de 110 dispositifs automatisés ou semi‑automatisés de préparation des médicaments radiopharmaceutiques marqués au fluor-18 et une soixantaine de dispositifs automatisés d’injection. 4.1.1  –  Le diagnostic in vivo Cette technique consiste à étudier un organe ou une fonction de l’organisme grâce à une substance radioactive spécifique – un médicament radiopharmaceutique (MRP) – administrée à un patient. La nature du MRP dépend de l’organe ou de la fonction étudiés. Le radionucléide peut être utilisé directement ou fixé sur un vecteur (molécule, hormone, anticorps…). À titre d’exemple, le tableau 3 présente quelques‑uns des principaux radionucléides utilisés dans diverses explorations. La localisation dans l’organisme, par les techniques de scin- tigraphie, de la substance radioactive administrée, souvent du technétium-99m, se fait par un détecteur spécifique. Ce détecteur, appelé caméra à scintillation ou gamma‑caméra, est constitué d’un cristal d’iodure de sodium (pour la majorité des caméras) couplé à un système d’acquisition et d’analyse par ordinateur. Cet équipement permet d’obtenir des images du fonctionnement des tissus ou organes explorés. Une quantifi­ cation des processus physiologiques ou physiopathologiques peut être réalisée. La plupart des gamma‑caméras permettent des acquisitions tomographiques et une imagerie en coupe, ainsi qu’une reconstruction tridimensionnelle des organes (tomographie d’émission monophotonique ou TEMP). Répartition du nombre de services de médecine nucléaire, du nombre de caméras installées et du nombre de chambres radioprotégées contrôlés par l’ASN en 2018 0 20 40 60 80 100 120 140 Division Strasbourg Division Paris Division Orléans Division Nantes Division Marseille Division Lyon Division Lille Division Dijon Division Châlons-en- Champagne Division Caen Division Bordeaux Services Caméras Chambres de RIV Graphique 9 Principaux radionucléides utilisés dans diverses explorations en médecine nucléaire in vivo TYPE D’EXPLORATION RADIONUCLÉIDES UTILISÉS Métabolisme thyroïdien Iode-123, technétium-99m Perfusion dumyocarde Thallium-201, technétium-99m, rubidium-82 Perfusion pulmonaire Technétium-99m Ventilation pulmonaire Technétium-99m, krypton-81m Processus ostéo‑articulaire Technétium-99m, fluor-18 Exploration rénale Technétium-99m Oncologie – Recherche de métastases Technétium-99m, fluor-18, gallium-68 Neurologie Technétium-99m, fluor-18 Tableau 3 216  Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2018 07 – LES UTILISATIONS MÉDICALES DES RAYONNEMENTS IONISANTS

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