Rapport de l'ASN 2017

08 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2017 Éditorial du directeur général Olivier GUPTA Directeur général L a question est revenue à plusieurs reprises : l’ASN est- elle sous pression ? Le contexte actuel est, il est vrai, porteur de tensions, la charge de travail est importante, mais la nature même de la mission de l’ASN exige qu’elle prenne ses décisions avec rigueur et sérénité. C’est ce que nous avons fait tout au long de l’année 2017, et c’est largement le fruit d’une méthode de travail profondément ancrée dans la culture même de l’ASN. Pour autant, le contexte exigeait que nous redéfinissions un plan stratégique afin de tenir compte des enjeux de la période actuelle et que nous nous réinterrogions sur notre politique de contrôle: ce travail de fond a été mené, et 2018 verra la mise en œuvre des inflexions en résultant. La méthode de travail de l’ASN, un atout dans le contexte actuel L’ASN s’attache à identifier les sujets sur lesquels elle souhaite faire progresser la situation en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection. Ces sujets sont souvent complexes, de longue haleine, et nécessitent une certaine persévérance dans l’action. Le cas des facteurs sociaux, organisationnels et humains en est une bonne illustration. Après l’accident de Fukushima, l’ASN avait considéré qu’il était nécessaire de reprendre la réflexion sur ce sujet en associant l’ensemble des parties prenantes, et avait créé, dès 2012, un comité d’orientation des facteurs sociaux, organisationnels et humains. Les travaux de plusieurs groupes thématiques mis en place au sein de ce comité, en particulier sur la maintenance et sur les situations d’urgence, ont abouti en 2017 et leurs rapports ont été rendus publics. Dans un autre registre, l’ASN avait de longue date signalé que le contrôle de la sécurité des sources radioactives – c’est-à-dire la protection de ces sources contre les actes de malveillance – ne relevait d’aucune structure au sein de l’État, et avait pro- posé de le prendre en charge. C’est désormais chose faite et les premières inspections sur le sujet vont avoir lieu en 2018. La méthode de travail de l’ASN, ses capacités d’adaptation et la souplesse de son organisation ne sont certainement pas étran- gères à son aptitude à investir et à faire avancer, année après année, des sujets nouveaux. Montrouge, le 1 er mars 2018 Vers une nouvelle politique de contrôle

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