Rapport de l'ASN 2017

421 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2017 Chapitre 15  - Le démantèlement des installations nucléaires de base Brennilis (EDF) INB 162 - EL4-D La Hague (Areva NC) INB 33 - Usine de traitement des combustibles irradiés (UP2) INB 38 - STE2 INB 47 - ÉLAN IIB La Hague INB 80 - HAO Cadarache (CEA) INB 25 - Rapsodie INB 32 - ATPu INB 37B - Station de traitement des effluents (STE) INB 42 - ÉOLE INB 52 - ATUE INB 53 - MCMF INB 54 - LPC INB 56 - Parc d’entreposage des déchets radioactifs solides INB 92 - Phébus INB 95 - Minerve Chinon (EDF) INB 94 - Atelier des matériaux irradiés (AMI) INB 133 - Chinon A1D INB 153 - Chinon A2D INB 161 - Chinon A3D Fontenay-aux-Roses (CEA) INB 165 - Procédé INB 166 - Support Saclay (CEA) INB 18 - Ulysse INB 40 - Osiris * INB 49 - Laboratoire de haute activité (LHA) Saint-Laurent-des-Eaux (EDF) INB 46 - Saint-Laurent-des-Eaux A1 et A2 Marcoule (CEA) INB 71 - Phénix Chooz (EDF) INB 163 - Chooz A Tricastin (Areva NC) INB 105 - Comurhex Tricastin (Eurodif Production) INB 93 - Eurodif Bugey (EDF) INB 45 - Bugey 1 Creys-Malville (EDF) INB 91 - Superphénix Veurey-Voroize (SICN, filiale Areva) INB 65 et 90 SICN Grenoble (CEA) INB 36  : STED INB 79  : Unité d’entreposage de déchets de haute activité LES INSTALLATIONS définitivement arrêtées ou en cours de démantèlement au 31 décembre 2017 * Le CEA a arrêté le réacteur Osiris en décembre 2015 (voir chapitre 14). COMPRENDRE Difficultés techniques liées au démantèlement des réacteurs UNGG Les réacteurs UNGG d’EDF, arrêtés depuis plusieurs dizaines d’années, ont été conçus et construits selon les exigences de sûreté de l’époque. Ils n’avaient pas été construits pour un fonctionnement de très longue durée. De nos jours, les sujets de sûreté les plus importants sont : ཛྷ ཛྷ le comportement des caissons en cas de séisme; ཛྷ ཛྷ la tenue des structures internes qui supportent les briques de graphite des réacteurs « intégrés », en situation normale ou en cas de séisme. En effet, plusieurs facteurs, tels que le vieillissement des matériaux (patins antisismiques) ou la corrosion des structures en acier, peuvent remettre en cause la tenue du réacteur. La tenue des structures des réacteurs UNGG d’EDF avait été jugée acceptable dans une perspective de démantèlement immédiat; cela pourrait ne pas être le cas pour un démantèlement différé. EDF a transmis en 2017 les dossiers établis pour justifier le changement de stratégie proposé en 2016 et pour sécuriser les réacteurs dont le démantèlement est différé. Les difficultés avancées par EDF pour motiver son changement de stratégie concernent le maintien de l’étanchéité du caisson en cas de démantèlement sous eau et le traitement de grandes quantités d’effluents. Le perfectionnement des outils de manutention télé-opérés rend maintenant également possible le démantèlement à distance « sous air » en diminuant les problèmes de radioprotection. L’absence de stockage pour les déchets en graphite des réacteurs UNGG de faible activité à vie longue constitue une difficulté. La prise en compte de ces difficultés pour le changement de stratégie a fait l’objet d’un premier dossier envoyé à l’ASN en mars 2017. Un deuxième dossier a été adressé à l’ASN fin 2017 pour apporter la démonstration qu’une sécurisation de ces réacteurs est possible sur de longues durées. Ces deux dossiers feront l’objet d’une instruction technique approfondie en 2018 et l’ASN prendra position à partir de 2019.

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