Rapport de l'ASN 2017

338 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2017 Chapitre 12  - Les centrales nucléaires d’EDF circuits auxiliaires et de sauvegarde, d’autre part, les circuits véhiculant l’eau provenant de la rivière ou de la mer (source froide); ཛྷ ཛྷ le circuit d’eau brute secourue (SEC) qui assure le refroidisse- ment du circuit RRI au moyen de l’eau provenant de la rivière ou de la mer (source froide). C’est un circuit de sauvegarde constitué de deux lignes redondantes. Chacune de ses lignes est capable d’assurer seule, dans certaines situations, l’évacua- tion de la chaleur du réacteur vers la source froide; ཛྷ ཛྷ le circuit de réfrigération et de purification de l’eau des pis- cines (PTR) qui permet en particulier d’évacuer la chaleur résiduelle des éléments combustibles entreposés dans la pis- cine du bâtiment combustible; ཛྷ ཛྷ les systèmes de ventilation, qui assurent le confinement des matières radioactives par la mise en dépression des locaux et la filtration des rejets; ཛྷ ཛྷ les circuits d’eau destinés à la lutte contre l’incendie; ཛྷ ཛྷ le système de contrôle-commande, qui traite les informations reçues de l’ensemble des capteurs de la centrale. Il utilise des réseaux de transmission et donne des ordres aux actionneurs à partir de la salle de commande, grâce à des automatismes de régulation ou à des actions des opérateurs. Son rôle principal vis-à-vis de la sûreté du réacteur consiste à contrôler la réactivité, à piloter l’évacuation de la puissance résiduelle vers la source froide et à participer au confinement des substances radioactives; ཛྷ ཛྷ les systèmes électriques, qui sont composés des sources et de la distribution électrique. Les réacteurs électronucléaires français disposent de deux sources électriques externes: le transformateur de soutirage et le transformateur auxiliaire. À ces deux sources externes s’ajoutent deux sources électriques internes: les groupes électrogènes de secours à moteur diesel. Enfin, en cas de perte totale de ces sources externes et internes, chaque réacteur dispose d’un autre groupe électrogène, consti- tué d’un turbo-alternateur, et chaque centrale nucléaire dis- pose d’une source d’ultime secours, dont la nature varie selon la centrale considérée. 2. Le contrôle de la sûreté nucléaire 2.1 Le combustible 2.1.1 Les évolutions du combustible et de sa gestion en réacteur Dans le but d’accroître la disponibilité et les performances des réacteurs en exploitation, EDF développe, avec les fabricants de combustible nucléaire, des améliorations à apporter aux com- bustibles et à leur utilisation en réacteur. L’ASN veille à ce que chaque évolution de gestion de combus- tible fasse l’objet d’une démonstration spécifique de sûreté. Une évolution du combustible ou de son mode de gestion fait préa- lablement l’objet d’un examen par l’ASN et ne peut être mise en œuvre sans son accord. Lorsque ces évolutions sont importantes, leur mise en œuvre est encadrée par une décision de l’ASN. Le comportement du combustible étant un élément essentiel de la sûreté du cœur en situation de fonctionnement normal ou accidentel, sa fiabilité est primordiale. Ainsi, l’étanchéité des gaines des crayons de combustible, présents à raison de plu- sieurs dizaines de milliers dans chaque cœur et qui constituent la première barrière de confinement, fait l’objet d’une attention particulière. En fonctionnement normal, l’étanchéité est suivie par EDF par la mesure permanente de l’activité de radioélé- ments contenus dans le circuit primaire. L’ augmentation de cette activité au-delà de seuils prédéfinis est le signe d’une perte d’étanchéité des assemblages. Lors de l’arrêt, EDF a l’obliga- tion de rechercher et d’identifier les assemblages contenant des crayons non étanches, dont le rechargement n’est pas autorisé. Si cette activité dans le circuit primaire devient trop élevée, les règles générales d’exploitation imposent l’arrêt du réacteur avant la fin de son cycle normal. L’ ASN s’assure qu’EDF recherche et analyse les causes des pertes d’étanchéité observées, en particulier au moyen d’exa- mens des crayons non étanches afin de déterminer l’origine des défaillances et de prévenir leur réapparition. Les actions préventives et correctives peuvent concerner la conception des crayons et des assemblages, leur fabrication ou les conditions d’exploitation des réacteurs. Par ailleurs, les conditions de manutention des assemblages, de chargement et de décharge- ment du cœur, ainsi que la prévention de la présence de corps étrangers dans les circuits et les piscines font également l’objet de dispositions d’exploitation dont certaines participent à la démonstration de sûreté et dont le respect par EDF est vérifié par sondage par l’ASN. L’ ASN effectue en outre des inspections afin de contrôler la nature de la surveillance qu’EDF réalise sur ses fournisseurs de combustible. Enfin, l’ASN demande à Assemblage de combustible.

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