Rapport de l'ASN 2017

275 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2017 Chapitre 09  - Les utilisations médicales des rayonnements ionisants comprise entre 10 et 30 MBq, un traitement nécessitant envi- ron une centaine de grains soit une activité totale de 1 à 2 giga- becquerels (GBq). 3.3.2 La curiethérapie à débit de dose pulsé (ou Pulsed Dose-Rate, PDR) ཛྷ ཛྷ délivre des débits de dose compris entre 2 et 12 Gy/h; ཛྷ ཛྷ au moyen de sources d’iridium-192 présentant une activité maximale de 18,5 GBq et mise en œuvre avec un projecteur de source spécifique. Cette technique nécessite l’hospitalisation du patient durant plusieurs jours dans une chambre ayant des protections radio- logiques adaptées à l’activité maximale de la source radioactive utilisée. Elle repose sur l’utilisation d’une seule source radioac- tive se déplaçant pas à pas et s’arrêtant dans des positions et pour des durées prédéterminées. Les doses sont délivrées par séquence de 5 à 20 minutes, voire 50 minutes, toutes les heures pendant la durée du traitement prévu, d’où la dénomination de curiethérapie pulsée. La curiethérapie pulsée présente des avantages en termes de radioprotection: ཛྷ ཛྷ pas de manipulation des sources; ཛྷ ཛྷ pas d’irradiation continue, ce qui permet la réalisation des soins aux patients sans irradiation du personnel ou interrup- tion du traitement. Par contre, il est nécessaire d’anticiper de possibles situations accidentelles liées au fonctionnement du projecteur de source et au débit de dose élevé délivré par les sources utilisées. 3.3.3 La curiethérapie à haut débit de dose (ou High Dose-Rate, HDR) ཛྷ ཛྷ délivre des débits de dose supérieurs à 12 Gy/h; ཛྷ ཛྷ au moyen de sources d’iridium-192 présentant une activité maximale de 370 GBq et mise en œuvre avec un projecteur de source spécifique (certains projecteurs utilisent une source de cobalt-60 de haute activité {91 GBq}). Cette technique ne nécessite pas d’hospitalisation du patient dans une chambre radioprotégée; elle est réalisée en mode ambu- latoire dans un local dont la configuration s’apparente à une salle de radiothérapie externe. Réalisés à l’aide d’un projecteur contenant la source, les traitements sont délivrés en une ou plu- sieurs séances de quelques minutes, réparties sur plusieurs jours. La curiethérapie à haut débit de dose est utilisée principale- ment pour le traitement des cancers gynécologiques. Cette tech- nique peut aussi être utilisée pour le traitement des cancers de la prostate, qui peut être associé à un traitement par radiothé- rapie externe. 3.4. Les règles techniques applicables aux installations 3.4.1 Les règles techniques applicables aux installations de radiothérapie externe Les appareils doivent être implantés dans des salles spécifique- ment conçues pour assurer la radioprotection des personnels; ce sont en fait de véritables casemates (l’épaisseur des parois peut varier de 1 m à 2,5 m de béton ordinaire). Une installation de radiothérapie se compose d’une salle de traitement incluant une zone technique où se trouve l’appareillage, d’un poste de commande extérieur à la salle et, pour certains accélérateurs, de locaux techniques annexes. La protection des locaux, en particulier de la salle de traite- ment, doit être déterminée de façon à respecter autour de ceux-ci les limites annuelles d’exposition des travailleurs et/ ou du public. Une étude spécifique pour chaque installation doit être réalisée par le fournisseur de la machine, en liaison avec le physicien médical et la personne compétente en radio- protection (PCR). Cette étude permet de définir les épaisseurs et la nature des dif- férentes protections à prévoir, qui sont déterminées en tenant compte des conditions d’utilisation de l’appareil, des caracté- ristiques du faisceau de rayonnements ainsi que de la destina- tion des locaux adjacents, y compris ceux situés à la verticale (locaux situés au-dessus ou en dessous de la salle de traite- ment). Cette étude doit figurer dans le dossier présenté à l’ap- pui de la demande d’autorisation d’utiliser une installation de radiothérapie, qui est instruite par l’ASN. En outre, un ensemble de systèmes de sécurité permet de ren- seigner l’opérateur sur l’état de fonctionnement de la machine (tir en cours ou non) et d’assurer l’arrêt de l’émission du fais- ceau en cas d’urgence ou d’ouverture de la porte de la salle d’irradiation. 3.4.2 Les règles techniques applicables aux installations de curiethérapie Les règles de gestion des sources radioactives en curiethérapie sont analogues à celles définies pour l’ensemble des sources scellées, quels que soient leurs usages. La curiethérapie à bas débit de dose Dans le cas des techniques par implants permanents (utilisa- tion de grains d’iode-125, notamment pour le traitement de la prostate), les applications sont réalisées en bloc opératoire, sous contrôle échographique, et ne nécessitent pas d’hospita- lisation en chambre radioprotégée. La curiethérapie à débit de dose pulsé Cette technique utilise des projecteurs de sources (en règle générale 18,5 GBq d’iridium-192). Les traitements se déroulent dans des chambres d’hospitalisation ayant des protections radio- logiques adaptées à l’activité maximale de la source radio­ active utilisée. La curiethérapie à haut débit de dose L’activité maximale utilisée étant élevée (370 GBq d’iridium-192 ou 91 GBq de cobalt-60), les irradiations ne peuvent être effec- tuées que dans un local dont la configuration s’apparente à une salle de radiothérapie externe.

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