La sûreté nucléaire et la radioprotection en Languedoc-Roussillon en 2013 : l’ASN dresse un bilan globalement assez satisfaisant

Publié le 20/05/2014 à 12:00

Communiqué de presse

La division de Marseille de l’ASN a présenté à Montpellier, le 20 mai, le bilan de son action de contrôle en région Languedoc-Roussillon pour l’année 2013. Une conférence de presse sera également tenue à Marseille le 27 mai et à Nice le 28 mai.

Ces conférences de presse font suite à la présentation par le collège de l’ASN de sonRapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en2013,le 15 avril 2014, à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).

Au regard des 81 inspections qu’elle a réalisées en 2013 dans la région Languedoc-Roussillon, l’ASN considère que le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection reste globalement assez satisfaisant. Toutefois, les résultats de son action de contrôle ont conduit l’ASN à renforcer sa vigilance concernant certaines installations.

L’ASN rappelle notamment aux exploitants de la plateforme de Marcoule (installations du centre CEA de Marcoule, usine MELOX, installation CENTRACO, ionisateur GAMMATEC) qu’un programme de surveillance doit être mis en place pour chaque intervenant extérieur.

L’ASN considère qu’il est nécessaire que les exploitants étudient l’impact global sur la santé et l’environnement de la plateforme de Marcoule et qu’ils veillent à l’information du public en matière de risques liés à cet impact. L’ASN poursuit à cet effet son instruction des demandes de modification des décisions de rejets d’effluents et de modalités de surveillance de l’environnement sur la plateforme de Marcoule, laquelle devrait aboutir en 2014.

L’ASN a également mené du 10 au 14 juin 2013, conjointement avec les inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire de défense (ASND), une inspection approfondie destinée à contrôler la gestion des déchets et des effluents sur l’ensemble des installations nucléaires civiles et de défense de la plateforme de Marcoule. Au terme de cette opération d’ampleur, l’appréciation générale de l’ASN et de l’ASND sur la gestion des déchets et des effluents est globalement positive. Les Autorités soulignent cependant que le CEA doit progresser dans la surveillance des intervenants extérieurs. Les chantiers de reprise et d’évacuation des déchets historiques, qui sont présents en quantités significatives, représentent également un enjeu central pour le CEA pour les années à venir. Des améliorations concernant le niveau de rigueur dans la gestion des déchets sont demandées aux exploitants nucléaires de Marcoule.

Concernant plus particulièrement le centre CEA de Marcoule, l’ASN considère que le management de la sûreté est globalement satisfaisant. L’ASN souligne que les opérations préalables au démantèlement du réacteur PHENIX se déroulent dans des conditions de sûreté satisfaisantes et indique que les enquêtes publiques des projets de démantèlement du réacteur PHENIX et du projet de création de l’installation DIADEM débuteront le 10 juin 2014.

L’ASN exerce depuis 2009 un contrôle renforcé de l’installation CENTRACO exploitée par la SOCODEI et considère que l’exploitant doit progresser dans le développement de la culture de sûreté et dans la rigueur d’exploitation. L’ASN effectue actuellement l’instruction du redémarrage du four de fusion de l’installation, à l’arrêt depuis l’accident mortel du 12 septembre 2011.

L’ASN a relevé des progrès dans la prise en compte par l’usine MELOX des enjeux de criticité et de surveillance des intervenants extérieurs. L’ASN reste toutefois vigilante quant à l’évolution de l’exposition aux rayonnements ionisants des travailleurs. La fin de l’année 2013 a été marquée par le changement d’exploitant de MELOX S.A. à AREVA NC. L’ASN poursuit l’instruction du réexamen de sûreté de l’usine.

Après avoir demandé des améliorations relatives à la prévention du risque d’incendie, à la gestion de crise et à la manutention, l’ASN a autorisé la mise en service de l’ionisateur GAMMATEC exploité par Synergy Health, le 17 décembre 2013.

L’ASN poursuit l’instruction du dossier de demande de création pour l’installation d’entreposage de substances radioactives ECRIN, exploitée par AREVA NC. L’enquête publique s’est tenue du 21 au 30 décembre 2013.

Dans le domaine médical, les inspections menées par l’ASN dans les centres de radiothérapie confirment que la prévention des risques a globalement continué de progresser. La mise en place de systèmes de management de la qualité et de la sécurité des soins est maintenant considérée par l’ASN comme globalement satisfaisante et les efforts doivent surtout porter sur l’achèvement de l’évaluation des risques encourus par les patients.

En matière d’imagerie médicale, l’année 2013 a été marquée par des incidents de surexposition liés à des procédures particulièrement longues et complexes, occasionnant une exposition prolongée du patient et des travailleurs. En particulier, l’ASN a classé au niveau 2 de l’échelle INES le dépassement d’une limite de dose annuelle pour un professionnel de santé de l’hôpital Saint-Eloi (CHRU de Montpellier).

La maîtrise des doses délivrées aux patients reste un objectif prioritaire de l’ASN. Les actes d’imagerie doivent faire l’objet de justification et d’optimisation, notamment en scanographie et en radiologie interventionnelle.

L’ASN a également fait le point lors de cette conférence de presse sur des éléments marquants de son action de contrôle au cours de l’année 2013 : suivi des prescriptions post-Fukushima avec en particulier la mise en place du noyau dur sur les centrales nucléaires, actions spécifiques dans le nucléaire de proximité.

Contact presse : Evangelia Petit, chef du service de presse, tél 01 46 16 41 42 evangelia.petit@asn.fr

Date de la dernière mise à jour : 18/09/2017