L’ASN dresse un bilan globalement satisfaisant de la sûreté nucléaire et la radioprotection en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées en 2015

Publié le 01/06/2016 à 11:30

Communiqué de presse

L’ASN a présenté à Montpellier, le 1er juin, le bilan de son action de contrôle en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées pour l’année 2015.

Cette conférence de presse fait suite à la présentation par le collège de l’ASN de sonRapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2015, le 25 mai 2016, à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).

Au regard des 94 inspections réalisées dans la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées en 2015, l’ASN considère que le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection reste globalement satisfaisant.

Les installations de la plateforme de Marcoule (Gard)

L’ASN considère que le niveau de sûreté, de radioprotection et de protection de l’environnement des installations civiles du site est globalement satisfaisant.

Concernant l’usine Mélox, l’ASN relève des lacunes concernant le suivi en service des équipements sous pression et la surveillance des intervenants extérieurs. En outre, l’ASN constate des retards dans la réalisation de travaux de renforcement de la maîtrise des risques d’incendie.

Concernant les installations nucléaires civiles du CEA (Phénix, Diadem et Atalante), l’ASN considère que les améliorations en matière de surveillance des intervenants extérieurs et de détection des écarts doivent être poursuivies. Par ailleurs, certains équipements clés nécessaires au démantèlement de Phénix ont fait l’objet de plusieurs évènements significatifs en 2015.

Concernant l’installation Centraco, le redémarrage du four de fusion de Centraco s’est déroulé dans des conditions satisfaisantes. L’ASN considère que les améliorations constatées dans la rigueur d’exploitation et la culture de sûreté se sont poursuivies. L’exploitant doit toutefois mieux anticiper les situations pouvant conduire au dépassement des délais autorisés d’entreposage des déchets sur l’installation.

Concernant l’installation Gammatec, l’ASN attend des améliorations en matière de gestion des modifications de l’installation et de traitement des non-conformités et de mise en situation des agents lors des exercices.

L’ASN a pris en 2015 sept décisions relatives au rejet d’effluents liquides et gazeux de Mélox, Centraco, Atalante et Gammatec. Ces décisions prévoient le renforcement de l’information du public sur l’impact des installations de la plateforme.

La centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne)

L’ASN considère que les performances de la centrale en matière de sûreté nucléaire et de protection de l’environnement sont assez satisfaisantes. En matière de radioprotection, l’ASN juge que les performances de la centrale se distinguent positivement par rapport à l’appréciation générale portée sur EDF.

L’ASN estime que des progrès ont été accomplis en termes de maîtrise des opérations de maintenance. Elle considère que les référentiels de conduite doivent être appliqués avec plus de rigueur.

 En 2015, les inspecteurs de l’ASN ont réalisé 29 jours d’inspection et participé à 15 jours de réunions techniques à la centrale de Golfech. Ils ont notamment assuré le suivi les travaux menés dans le cadre de l’arrêt pour maintenance et renouvellement du combustible du réacteur 2.

L’installation Écrin à Malvési (Aude)

L’ASN considère que la surveillance de l’environnement est assurée de manière satisfaisante. L’année 2015 a été marquée par la régularisation de l’installation par décret du 20 juillet 2015 autorisant l’entreposage de déchets radioactifs pour une durée de 30 ans.

Nucléaire de proximité

Les actions de contrôle menées dans les services de radiothérapie confirment la prise en compte satisfaisante de la radioprotection, en particulier avec le déploiement de la démarche de qualité des traitements. La bonne réalisation par les médecins et les physiciens des contrôles à toutes les étapes du traitement favorise la sécurité des soins.

L’ASN relève la persistance d’un défaut de culture de radioprotection des praticiens dans les établissements médicaux mettant en œuvre des procédures interventionnelles radioguidées, en particulier au bloc opératoire.

L’ASN rappelle les enjeux importants associés à la radiographie industrielle. Dans ce domaine, le non-respect des règles en vigueur peut causer d’importantes irradiations accidentelles des travailleurs. Un incident survenu dans ce domaine a conduit à l’irradiation d’une opératrice au-delà de la limite réglementaire annuelle de 20 millisieverts (20 mSv) pour le corps entier.

Transport de substances radioactives

Dans le domaine du transport de substances radioactives, l’ASN considère que la réglementation demeure insuffisamment connue et appliquée par les services de médecine nucléaire. En revanche, l’ASN estime que la réglementation est globalement bien appliquée dans les installations nucléaires de base et le domaine industriel du nucléaire de proximité.

Quelques chiffres :

En 2015, l’ASN a réalisé en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées 94 inspections comprenant :

  • 35 inspections dans les installations nucléaires ;
  • 53 inspections sur le domaine du nucléaire de proximité ;
  • 6 inspections sur le transport de substances radioactives

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Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021