La sûreté nucléaire et la radioprotection en Bourgogne et en Franche-Comté en 2013 : l’ASN dresse un bilan globalement assez satisfaisant

La division de Dijon de l’ASN a présenté à Dijon, le 20 mai, le bilan de son action de contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans les régions Bourgogne et Franche-Comté pour l’année 2013.

Cette conférence de presse fait suite à la présentation par le collège de l’ASN de sonRapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en2013,le 15 avril 2014, à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).

L’ASN porte une appréciation globale assez satisfaisante sur le niveau de sûreté et de radioprotection des installations du nucléaire de proximité (installations médicales et industrielles) situées en Bourgogne et en Franche-Comté et du transport. L'ASN a réalisé 67 inspections en 2013 dans ces domaines.

La division de Dijon de l’ASN constate que dans les 5 centres de radiothérapie inspectés en 2013 la mise en œuvre de la démarche d’assurance de la qualité et de gestion des risques se poursuit, conformément aux exigences réglementaires définies par l’ASN. Le processus de détection, de déclaration et d’analyse des événements significatifs est correctement décliné.

En matière d’imagerie médicale, la division de Dijon de l’ASN a réalisé 12 inspections, dont 8 dans le domaine de la radiologie interventionnelle. Elle constate que l'implication en radioprotection des médecins aux blocs opératoires reste insuffisante. La maîtrise des doses délivrées aux patients reste une priorité pour l’ASN qui considère que le recours à la physique médicale doit être amplifié afin de contribuer à une réelle diminution des doses délivrées aux patients.

En médecine nucléaire, la division note des disparités en matière de doses reçues par les travailleurs, principalement liées à l’expérience des opérateurs et à l’utilisation des protections individuelles et collectives très différentes d’un centre à l’autre.

Dans le domaine industriel, les obligations réglementaires sont généralement connues et respectées par les professionnels de radiographie industrielle, mais la sécurisation des conditions de travail sur les chantiers extérieurs reste perfectible. La division de Dijon de l’ASN souligne que la coordination des différentes entreprises appelées à intervenir sur un même chantier doit être améliorée lors de l’utilisation des appareils de mesure de densité et d’humidité utilisant des sources radioactives.

En matière de transport, l’ASN note une amélioration des conditions de transport, en particulier en ce qui concerne la sécurisation de l’arrimage des chargements, même si certains écarts ponctuels sont encore constatés dans ce domaine. Elle a par ailleurs organisé un exercice de simulation d’accident routier en Franche-Comté destiné à tester l’ensemble des services d’intervention concernés.

Concernant les risques liés au radon, la division de Dijon participe à la démarche pluraliste initiée en Franche-Comté fin 2011, destinée à sensibiliser les particuliers et les professionnels au risque radon, dans le cadre plus général de l’amélioration de la qualité de l’air intérieur. Cette démarche sera étendue à la Bourgogne.

La division de Dijon de l’ASN a mené en avril 2014 une campagne de contrôle en Bourgogne et en Franche-Comté chez les utilisateurs d’appareils de détection de plomb dans les peintures. Ces inspections révèlent une prise en compte globalement satisfaisante des principales dispositions applicables en matière de radioprotection, malgré des défaillances en matière de réalisation des contrôles techniques et de traitement des non-conformités relevées.