Le service du matériel du commissariat de la Marine a déclaré à l'ASN la perte à Brest de six sources radioactives utilisées pour l'étalonnage d'appareils de mesure

Publié le 22/06/2009 à 09:29

Note d'information

L'ASN a été informée le 11 juin 2009, par le service du matériel du commissariat de la Marine (SERMACOM) de la perte de 6 sources radioactives de Radium 226 utilisées pour l'étalonnage de radiamètres de type DOM-410.

Le radiamètre DOM-410 est un appareil de mesure de la radioactivité équipé d'un compteur Geiger qui a été utilisé par l'armée française à la fin des années 1970 et dans les années 1980. En dehors des périodes d'utilisation, il est conditionné dans une valise métallique contenant également une sonde « bêta gamma » et une source radioactive de Radium 226 utilisée pour les vérifications de bon fonctionnement de l'appareil.

Lors d'une opération de contrôle visant à s'assurer qu'aucun appareil n'avait été conservé à l'issue de la campagne de collecte pour destruction réalisée en 2001, le SERMACOM a constaté à Brest, le 9 juin 2009, que 8 ensembles DOM-410 avaient été déposés par erreur dans une benne à déchets conventionnels, en vue de leur élimination. Sur les huit équipements, seules 2 sources radioactives ont été retrouvées. Au maximum, six sources radioactives ont donc disparu.

Ces sources scellées possèdent une activité unitaire de 18,5 kBq en Radium 226. Elles peuvent présenter des risques d'exposition externe superficielle pour toute personne les manipulant (la valeur limite annuelle d'exposition du public fixée à 1 mSv serait dépassée en cas d'exposition prolongée de plus de 2500 heures). Elles ne présentent aucun intérêt en dehors de leur utilisation d'origine. Les mesures réalisées sur la benne n'ont détecté aucune contamination. Une campagne de sensibilisation va être menée par la Marine nationale sur son site de Brest, afin que les personnes entrées en possession des sources soient informées des risques générés par ces sources et restituent celles-ci. Une enquête de gendarmerie est également en cours.

En raison de la perte de sources, cet incident est classé au niveau 1 sur l'échelle internationale INES.

Toute personne disposant d'informations ou ayant vu ces sources est priée de le signaler sans délai à l'une des autorités suivantes :

  • la Préfecture du Finistère : 02 98 76 29 29

Date de la dernière mise à jour : 24/07/2023