Reprise et conditionnements de déchets anciens, réglementation, mise en œuvre des évaluations complémentaires de sûreté… Le collège de l’ASN a auditionné Luc Oursel, président du directoire d’AREVA

Publié le 17/07/2014 à 14:30

Note d'information

Le collège de l’ASN a auditionné, le 19 juin 2014, Luc Oursel, président du directoire d’AREVA en présence de Philippe Knoche, directeur général délégué du groupe.

Le collège de l’ASN, qui auditionne régulièrement les principaux acteurs du nucléaire sur les enjeux de sûreté nucléaire et de radioprotection, a demandé à AREVA de présenter la politique de sûreté du groupe, notamment dans ses aspects liés au management de la sûreté.

Le collège de l’ASN a rappelé au président du directoire d’AREVA l’importance des enjeux de sûreté qui s’attachent à la reprise et au conditionnement dans les meilleurs délais possibles des déchets anciens de La Hague. L’ASN considère que des progrès sont nécessaires dans ce domaine, afin de mieux hiérarchiser les projets de reprise des déchets anciens au regard des enjeux de sûreté des entreposages.

L’ASN a également évoqué avec AREVA les difficultés rencontrées dans l’application de la réglementation relative aux équipements sous pression nucléaire, notamment pour la fabrication d’équipements neufs nécessaires au fonctionnement des centrales nucléaires (les générateurs de vapeur par exemple). Le collège de l’ASN a fait part au président du directoire d’AREVA de ses attentes dans ce domaine. Il a pris acte de la participation d’AREVA le 9 juillet 2014 à une réunion prévue avec l’ensemble des acteurs de la filière pour évoquer les difficultés rencontrées et initier une démarche partagée permettant de les surmonter. L’ASN présentera au cours de cette réunion les modalités d’application attendues pour certaines dispositions de la réglementation.

Enfin AREVA a présenté l’avancement des actions prévues pour répondre aux prescriptions et demandes de l’ASN prises au titre des évaluations complémentaires de sûreté après l’accident de Fukushima. Des études ont ainsi été transmises à l’ASN ou sont en cours de réalisation. Elles concernent par exemple le maintien du refroidissement des combustibles usés actuellement entreposés dans les piscines sur le site de La Hague ou, pour les sites du Tricastin et de Romans-sur-Isère, les mesures à prendre en cas de fuite de produit toxique. L’installation MELOX de Marcoule est également examinée. Ces études ont principalement pour objectif d’identifier un « noyau dur » de dispositions matérielles et organisationnelles à mettre en œuvre pour faire face à certaines situations extrêmes (séisme, inondation, perte d’alimentations électriques, perte de refroidissement, gestion d’un accident grave).  Des moyens organisationnels et matériels de gestion de situations d’urgence seront mis en œuvre dans le cadre du déploiement du « noyau dur » dans les trois prochaines années.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021